Choubentsov Andrei

traducteur  russe

N° URSSAF: 580 00000 2058 163 332


 

accueil
mon CV
références
tarifs
portfolio
info
liens
annuaires
contact

 

 

Amélioration de relations économiques et commerciales entre la France et la Russie

a) Des secteurs d'intérêt particulier

Le secteur aéronautique et spatial reste le secteur privilégié de la coopération franco-russe et du développement de nos relations commerciales. Ce secteur stratégique bénéficie d'un soutien politique fort, comme en témoignent les récentes déclarations du Président de la République au salon du Bourget en faveur d'un renforcement de la coopération aéronautique et aérospatiale entre la France et la Russie. De nombreux contrats se sont noués récemment dans ce secteur de même que des partenariats industriels sur des projets ponctuels importants. Un vaste programme de coopération industrielle entre EADS et Rosaviacosmos a ainsi été lancé en juillet 2001 en présence des Présidents français et russe, dont la première réalisation est, d'une part, la signature d'un contrat commercial entre Aeroflot et Airbus pour la fourniture de 18 appareils par Airbus et, d'autre part, de la conclusion d'un accord de coopération entre Airbus et le groupe russe Kaskol, en vue de la création d'un centre d'ingénierie aéronautique.

Début mai 2002, un accord de coopération a également été conclu entre EADS et le constructeur aéronautique IAPO pour la certification et la commercialisation internationale de l'appareil amphibie Beriev 200. Un partenariat industriel devrait également voir le jour entre SNECMA et NPO Saturn pour la réalisation d'un nouveau moteur d'avion destiné à un futur appareil russe de transport régional. Enfin, les parties au projet de réalisation d'un nouvel avion militaire d'entraînement (MIG-AT) ont récemment confirmé leur participation malgré les retards subis dans la concrétisation des contrats de fourniture d'équipements signés en 1997 par SNECMA et SEXTANT avec la société russe RSK MIG.

D'autres secteurs, comme le tourisme, font également l'objet d'une attention particulière de la part des autorités et des entreprises. L'agriculture, où des accords de coopération ont récemment permis la fourniture de bovins et le développement d'une assistance technique, et les services urbains, où se développe une coopération institutionnelle et technique, apparaissent également comme des secteurs en pointe. Evoquant les secteurs d'intérêt particulier entre la France et la Russie lors du diner d'Etat offert en l'honneur du Président Poutine et de son épouse le 11 février 2003, le Président de la République a ainsi évoqué l'espace mais aussi d'autres "secteurs où des partenariats innovants sont possibles, tels que l'agroalimentaire, l'automobile, les biotechnologies, les télécommunications".

b) La progression du commerce bilatéral

Depuis 2 ans, les échanges commerciaux entre la France et la Russie ont dépassé le niveau antérieur à la crise de 1998. Malgré un léger ralentissement de leur croissance, les exportations françaises ont encore progressé en 2002 pour atteindre 2,341 milliards d'euros. D'après le Gomkomstat, la part de marché française en Russie s'est également améliorée en 2002. La Russie se situe désormais à la deuxième place de nos marchés à l'exportation au sein des PECO et à la première en tant que fournisseur (nos importations de Russie se sont élevées en 2002 à 5,238 millions d'euros soit plus du double des importations de 1998, ce qui constitue, d'après la Mission économique de Moscou, un niveau inégalé).

Pour entrer dans le détail des exportations françaises, on notera que les plus fortes progressions enregistrées sur l'année 2002 ont été constatées notamment dans les secteurs de l'industrie automobile (+ 50,2%) et des produits agricoles (+ 26,3%), traduisant une meilleure adaptation de l'offre au marché russe et consacrant la relance du secteur agroalimentaire (et notamment des viandes). Les produits français les plus achetés en Russie demeurent toutefois les parfums et produits de toilette, cependant directement suivis par les véhicules automobiles et les équipements informatiques.

Parallèlement à ces bons résultats, la politique d'assurance-crédit sur la Russie, fermée depuis la crise de 1998, a été réouverte sur le moyen terme début 2001 et son plafond d'encours a été sensiblement relevé en 2002 pour atteindre 350 millions d'euros. La Coface a en outre élargi la liste des banques russes agréées pour ses opérations de crédit qui sont désormais au nombre de 7 (au lieu de 4 auparavant). Ces décisions, propres à favoriser les échanges, tiennent compte de l'amélioration des performances économiques et financières russes et de l'évolution du risque pays, la Russie ayant bénéficié de deux reclassements en termes de primes OCDE en 2001 et 2002.

c) Une multiplication des rencontres et des échanges

Comme le notait déjà en juin 2002 la Mission économique de Moscou dans sa "Lettre CEI-Russie", la bonne gestion macroéconomique de la Russie à l'heure actuelle ainsi que la volonté réformatrice affichée par le Président Poutine ont indéniablement contribuée à améliorer la perception que les entreprises françaises ont du marché russe. Cela se traduit, en France, par la tenue régulière de sessions d'information sur la Russie dans le cadre du CFCE (Centre français du commerce extérieur) qui organise notamment chaque année, en octobre, un séminaire sur la Russie complété par un forum d'affaires permettant aux entrepreneurs désireux de s'implanter en Russie de rencontrer des opérateurs déjà présents sur le marché russe. Les visites et séjours de prospection en Russie, organisés directement par les entreprises mais également par les chambres de commerce et d'industrie, se multiplient.

Source: Assemblée Nationale, Rapport d'information N°995 du 1 juillet 2003 sur l'implantation des entreprises françaises en Russie.

 


©Andrei Choubentsov